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Les arnaques de dépanneurs malhonnêtes ont augmenté considérablement avec l’arrivée d’internet, et le référencement payant de Google, qui permet aux entreprises de payer pour apparaître dans les premiers résultats de recherche. La plupart des internautes ignorent que ces premiers résultats sont la conséquence de la publicité, et non du moteur de recherche. Comment être sûr de l’artisan que l’on veut contacter ? Comment bien choisir son artisan pour ses incidents domestiques, et comment éviter les arnaques à domicile ?

Avant toute chose, sachez que les artisans pratiquent des tarifs majorés le soir et le weekend (environ 50% de plus). Repoussez sa venue au prochain jour ouvré lorsque c’est possible, et commencez dès à présent à faire des économies! Avant tous travaux ou réparations d’urgence, n’hésitez pas à contacter votre assurance, qui pourra dans certains cas vous envoyer un réparateur.

 

Ne pas paniquer

Lorsque l’on se trouve dans une situation d’urgence, la panique peut nous amener à réagir vite, parfois un peu trop, sans prendre le temps de réfléchir et se demander si l’on a vraiment besoin d’un réparateur immédiatement.

Certaines urgences peuvent être résolues simplement en coupant l’arrivée d’énergie de votre appartement (couper l’arrivée d’eau, de gaz, électrique) ou en effectuant soi-même une petite réparation (changement de joint ou utilisation d’une ventouse). Les urgences réelles sont les débuts d’incendies, les problèmes électriques alors que votre appartement comporte des appareils médicaux utilisés la nuit, ou une porte claquée alors que des enfants en bas âge sont présents dans l’appartement ou des appareils électriques en fonctionnement. En cas d’oubli ou de  perte de vos clefs, l’intervention sera indexée sur la solidité de votre porte. En d’autres termes, l’ouverture d’une porte simple ou d’une porte blindée ne sera pas au même prix.

 

Si vous êtes sûrs de pouvoir récupérer vos clefs le lendemain, n’hésitez pas à aller à l’hôtel ou chez des amis ou de la famille : cela vous épargnera des frais élevés, voire des tentatives d’escroquerie si vous n’êtes pas sûrs de l’artisan que vous contactez.

Les artisans qui proposent des tarifs vraiment peu chers ont souvent comme objectif de gonfler ensuite les devis, ou la main d’œuvre. Pour paraphraser l’adage, la panique mène à l’imprudence, l’imprudence mène au téléphone, le téléphone mène aux escrocs, et cette menace-là est réelle.

 

Le choix du prestataire

Lorsque l’on emménage dans un nouveau quartier voire dans une nouvelle ville, on perd souvent les coordonnées d’artisans à qui l’on faisait confiance, ou qui pouvaient se déplacer rapidement. Ainsi, une fois le déménagement effectué, l’un des premiers réflexes est de se faire une liste des artisans sérieux que vous pouvez contacter et en qui vous pouvez avoir confiance.

 

L’objectif n’est bien sûr pas de faire toutes les entreprises de dépannages de votre ville, mais simplement de demander à des proches résidant près de chez vous les coordonnées du réparateur auquel ils font appel, ou à vos voisins ou votre concierge le cas échéant. De cette façon, le jour où vous aurez besoin de quelqu’un en urgence pour la première fois, vous n’aurez pas de recherches à faire, et aurez une plus grande tranquillité d’esprit concernant le comportement du dépanneur.

 

Au cas où vous n’auriez pas de numéro à contacter, et qu’il soit trop tard pour demander à vos voisins les coordonnées d’un artisan, voici quelques conseils pour tâcher d’éviter les dépanneurs malhonnêtes:

 

–      Ne jamais utiliser les prospectus insérés dans votre boîte aux lettres. C’est l’un des moyens favoris de communication des entreprises malhonnêtes. Il arrive que ces prospectus soient estampillés du logo de votre mairie, d’une association ou indiquent les prix les plus bas de France. A éviter si vous souhaitez trouver un réparateur honnête.

 

–      Si vous recherchez un réparateur sur internet, les premiers résultats sur Google sont des résultats payants, mis en avant non pas parce qu’ils répondent aux critères de recherche mais parce qu’ils paient pour être situés au début des réponses. C’est un processus souvent utilisé par des entreprises de dépannage. Plus il est complet, rempli d’articles ou de vidéos, plus vous pouvez avoir confiance dans l’entreprise ou l’artisan à qui il appartient.

 

–      Les premiers noms d’entreprises présents dans les pages jaunes peuvent être ceux d’entreprises malhonnêtes. En effet, le particulier a tendance à choisir parmi les premiers noms d’entreprises proposées et certaines entreprises ont donc adapté leurs dénominations afin d’être référencées au début de l’annuaire. Ouvrez par exemple votre annuaire à la lettre M, afin d’éviter les escroqueries.

 

Lorsque vous avez le temps, n’hésitez pas à aller vérifier les informations sur la société choisie sur des sites tels que Infogreffe ou société.com par exemple. Vous pourrez voir si l’entreprise existe depuis un certain temps, s’il y a des informations sur des actions en cours etc..

Vous pouvez contacter la CAPEB, le SYNASAV ou le SYNADEP afin d’obtenir les coordonnées d’artisans agréés. Si vous avez déjà un artisan en qui vous avez confiance, mais dont le domaine de compétence ne couvre pas votre problème, n’hésitez pas à lui demander s’il peut vous recommander un artisan.

Les recours possibles

Le premier recours est bien sûr de contacter la société par laquelle on est passé pour lui expliquer son souci, et arranger la situation avec eux. Ce n’est pas parce qu’il y a des dépanneurs malhonnêtes, qu’ils le sont tous, et un artisan ou chef d’entreprise honnête sait qu’il a plus d’intérêt à satisfaire ses clients qu’à fuir leur reproches. Si les appels ne suffisent pas, vous pouvez envoyer un recommandé avec accusé de réception qui aura une valeur juridique.

 

Vous pouvez ensuite contacter des associations de consommateurs qui vous aideront dans vos démarches, la direction départementale de protection des populations (DDPP) voire la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

 

Ensuite, vous avez la possibilité de porter plainte auprès de votre commissariat, qui lancera les démarches nécessaires. En dernier recours vous pouvez saisir la juridiction civile (le juge de proximité en cas de somme inférieure à 4000€, le tribunal d’instance pour les sommes entre 4001 et 10 000€ ou le tribunal de grande instance pour les sommes supérieures à 10 000€).

 

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